Prédication donnée par Pierre Jeuch à Massy le 10 janvier 2016
Bonne année à chacun de ceux à qui je n’ai pas encore eu l’occasion de faire la bise. Plutôt que de vous faire des vœux de bonheur, je vais faire mieux ce matin. Je vais vous donner la clé du vrai bonheur :
Vivre dans la foi, c’est à dire dans une totale dépendance de Dieu.
Cela paraît simple, trop simple peut-être pour certains, pourtant il n’y a pas de raison que ce soit compliqué. C’est dans cette dépendance que nous trouvons notre plein épanouissement.
Prière
Aujourd’hui, 10 janvier, débute la semaine universelle de prière de l’Alliance Evangélique Mondiale, dont l’antenne en France est le CNEF. Le thème proposé cette année est « le Retour des fils perdus ».
C’est une invitation à proclamer l’amour de Dieu pour tous les hommes, qu’ils aient conscience ou non d’être perdus.
Ainsi nous allons méditer ce matin sur cette parabole dite du « fils prodigue ».
Mais plus que sur les fils, j’aimerais attirer votre attention ce matin sur le père. Qu’apprenons-nous sur Dieu et sur son attitude à notre égard dans cette histoire ? Nous verrons ensuite comment nous nous identifier aux fils, à l’un ou à l’autre, et peut-être un peu aux deux.
Nous trouvons cette parabole dans Luc 15,11-32, mais je propose de commencer notre lecture au début du chap.15 :
1 Les collecteurs d’impôts et autres pécheurs notoires se pressaient tous autour de Jésus, avides d’écouter ses paroles.
2 Les pharisiens et les spécialistes de la Loi s’en indignaient et disaient:
—Cet individu fréquente des pécheurs notoires et s’attable avec eux !
3 Alors Jésus leur répondit par cette parabole :
Jésus adresse donc cette parabole particulièrement aux religieux, à de bons chrétiens évangéliques pourrait-on traduire aujourd’hui.
On a souvent utilisé cette parabole pour inviter à la conversion des personnes loin de l’Eglise. Acceptons d’entendre son message pour nous-même.
4 —Si l’un de vous possède cent brebis, et que l’une d’elles vienne à se perdre, n’abandonnera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres au pâturage pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée?
Rassurez-vous je ne me suis pas trompé de parabole. C’est bien ainsi que commence cette parabole qui comporte trois tableaux successifs dont le 3ème est cette histoire du père avec ses deux fils. Je continue donc ma lecture :
5 Et quand il l’a retrouvée, avec quelle joie il la charge sur ses épaules pour la ramener!
6 Aussitôt rentré chez lui, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit: «Venez partager ma joie, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.»
7 Je vous assure qu’il en est de même au ciel: il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui change de vie, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’en ont pas besoin.
8 —Ou bien, supposez qu’une femme ait dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, ne s’empressera-t-elle pas d’allumer une lampe, de balayer sa maison et de chercher soigneusement dans tous les recoins jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé sa pièce?
9 Et quand elle l’a trouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines et leur dit: «Réjouissez-vous avec moi, j’ai retrouvé la pièce que j’avais perdue.»
10 De même, je vous le déclare, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui change de vie.
Ces deux premières images font bien partie de la même parabole, puisque nous lisons au verset suivant : « Puis il poursuivit : »
Cette introduction est importante car elle illustre deux façons d’être perdu : perdu dehors, au loin (loin de l’Eglise pourrait-on dire) comme la brebis, et perdu dans la maison (en fréquentant l’Eglise) comme la pièce.
Lisons maintenant la suite de cette parabole, c’est à dire l’histoire du père avec ses deux fils, les v.11-32.
Et surtout, faites bien attention au père !
11 Puis il poursuivit :
—Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune lui dit: «Mon père, donne-moi ma part d’héritage, celle qui doit me revenir un jour.» Et le père fit le partage de ses biens entre ses fils.
13 Quelques jours plus tard, le cadet vendit tout ce qu’il avait reçu et s’en alla dans un pays lointain. Là, il gaspilla sa fortune en menant grande vie.
14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là et il commença à manquer du nécessaire.
15 Alors il alla se faire embaucher par l’un des propriétaires de la contrée. Celui-ci l’envoya dans les champs garder les porcs.
16 Le jeune homme aurait bien voulu apaiser sa faim avec les caroubes que mangeaient les bêtes, mais personne ne lui en donnait.
17 Alors, il se mit à réfléchir sur lui-même et se dit: «Tous les ouvriers de mon père peuvent manger autant qu’ils veulent, alors que moi, je suis ici à mourir de faim!
18 Je vais me mettre en route, j’irai trouver mon père et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi. 19 Je ne mérite plus d’être considéré comme ton fils. Accepte-moi comme l’un de tes ouvriers.»
20 Il se mit donc en route pour se rendre chez son père. Comme il se trouvait encore à une bonne distance de la maison, son père l’aperçut et fut pris d’une profonde pitié pour lui. Il courut à la rencontre de son fils, se jeta à son cou et l’embrassa longuement.
21 Le fils lui dit : «Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne mérite plus d’être considéré comme ton fils…»
22 Mais le père dit à ses serviteurs :
«Allez vite chercher un habit, le meilleur que vous trouverez, et mettez-le lui; passez-lui une bague au doigt et chaussez-le de sandales. 23 Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le. Nous allons faire un grand festin et nous réjouir,
24 car voici, mon fils était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et je l’ai retrouvé.»
Et ils commencèrent à festoyer dans la joie.
25 Pendant ce temps, le fils aîné travaillait aux champs. Sur le chemin du retour, quand il arriva près de la maison, il entendit de la musique et des danses.
26 Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait.
27 Le garçon lui répondit:
«C’est ton frère qui est de retour. Ton père a tué le veau gras en son honneur parce qu’il l’a retrouvé sain et sauf.»
28 Alors le fils aîné se mit en colère et refusa de franchir le seuil de la maison. Son père sortit et l’invita à entrer.
29 Mais lui répondit : «Cela fait tant et tant d’années que je suis à ton service; jamais je n’ai désobéi à tes ordres. Et pas une seule fois tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
30 Mais quand celui-là revient, «ton fils» qui a mangé ta fortune avec des prostituées, pour lui, tu tues le veau gras!»
31 «Mon enfant, lui dit le père, tu es constamment avec moi, et tous mes biens sont à toi; 32 mais il fallait bien faire une fête et nous réjouir, puisque ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, puisqu’il était perdu et voici qu’il est retrouvé.»
Quel père ! Imaginez un instant le genre de relations qu’il y avait entre ce Père et ses fils. Le récit est très sobre, mais la démarche du fils cadet nous révèle beaucoup de choses sur le père. Jamais celui-ci n’aurait osé lui demander sa part d’héritage avant l’heure s’il n’avait été absolument sûr de sa réponse.
Est-ce que vous mesurez bien le caractère inouï, incroyable et choquant de cette demande ? C’est déjà difficilement concevable dans notre culture moderne, mais si nous nous replaçons dans le contexte du Moyen-Orient ancien, c’est totalement impensable.
Demande inouïe du fils, et réponse incroyable du père !
J’imagine qu’il leur a souvent répété : « tout ce que j’ai vous appartient ».
Oui, c’est bien l’histoire du Père prodigue, la présentation par Jésus de ce Dieu prodigue dont l’amour et la générosité dépassent tout ce qui est raisonnable. La définition de prodigue « qui dépense sans mesure, follement » peut effectivement s’appliquer à ce père.
Quelle folie en effet de donner toutes ces richesses à ce fils irresponsable ! Oui c’est bien la démesure de l’amour de Dieu que Jésus illustre ici.
Pourquoi quitter un père comme celui-là ? Généreux et bon, bienveillant et attentif aux besoins de ses fils. Ni autoritaire ni sévère, mais ne cherchant que l’épanouissement de ses enfants. Oui, pourquoi quitter un tel père ?
Je retournerai la question : Et toi, pourquoi t’arrive-t-il de chercher le bonheur ailleurs qu’auprès de Dieu ? Peux-tu répondre honnêtement à cette question ?
Cherchons quelques pistes de réflexion dans l’histoire de ce fils cadet. « Le plus jeune fils… » Voilà peut-être bien la raison : c’est l’autre ; ce fils aîné imbu de sa personne, qui veut toujours avoir raison, qui relève tous les défauts, qui ne rate pas une occasion pour montrer qu’il est plus fort, plus intelligent que moi, …
STOP, arrêtons là. Si l’on part sur cette piste on ne manquera pas de trouver de bonnes raisons, mais on passera complètement à côté du vrai problème.
Bien sûr, tout cela est vrai. L’attitude et le jugement des autres ont une influence considérable sur notre vie.
Tu as peut-être été déçu ou même révolté par l’attitude de certains chrétiens ou de certaines Eglises, mais est-ce une raison suffisante pour se priver de la présence de Dieu, de son amour et de sa bonté ?
La véritable racine du problème est à l’intérieur, pas à l’extérieur. Ces frustrations que les autres nous imposent ne sont que des révélateurs d’un mal plus profond.
Pour préciser cela j’aimerais m’arrêter encore quelques instants sur cette situation de fils cadet ou second.
Il y a comme un complexe du second, du petit, du dernier, qui illustre d’une façon caractéristique notre besoin de valorisation, d’être reconnu, d’être quelqu’un.
Ce n’est pas seulement notre position dans la famille qui compte d’ailleurs. Pour l’un c’est le fait de ne pas avoir pu faire d’études, pour un autre c’est sa taille ou que sais-je encore.
Cette insatisfaction peut se manifester par des réactions tout à fait opposées :
- Certains se replient sur eux-mêmes et se réfugient dans leurs rêves ou dans leurs fantasmes
- D’autres cherchent à forcer l’admiration des autres par la réussite professionnelle, par des signes extérieurs de richesse (grosse voiture, belle maison) ou simplement par leur humour, leur gentillesse ou leur générosité.
C’était le cas du fils cadet de notre parabole. Il avait tout pour être heureux : le bien être matériel, un père généreux et attentionné. Une seule condition à tout cela, qu’il finit par rejeter : reconnaître et accepter sa position de fils et sa dépendance du père.
C’est sa volonté d’autonomie et d’indépendance, sa volonté d’être maître de sa propre vie qui l’ont conduit à abandonner cette source de bénédiction.
C’était cette même volonté qui avait amené Adam et Eve à succomber à la tentation : « Vous serez comme Dieu, capables de connaître le bien et le mal. ».
Mensonge et séduction, voilà ce qui caractérise ce piège :
Séduction de vouloir être au centre du monde, admiré, honoré, respecté, aimé aussi.
Mensonge de penser pouvoir y arriver par nous-mêmes.
Inconsciemment peut-être, ce fils il voulait être et faire comme son père. La vie qu’il mène dans ce pays lointain le montre bien : « Il mena grande vie ». Prodigue et généreux à l’excès pour tenter de ressembler à ce père qu’il avait quitté !
Certaines traductions disent qu’il vivait dans la débauche, mais il semble que ces traducteurs aient été influencés par le jugement du fils aîné au v. 30 : « ton fils qui a mangé ta fortune avec les prostituées ».
Ce jugement nous éclaire davantage sur les fantasmes du fils aîné que sur la conduite du cadet.
En réalité le terme grec utilisé pour décrire la conduite du fils dans le pays lointain n’a pas le sens de débauche, et les traductions récentes disent plutôt « mener grande vie » ou « vivre follement ». C’est important de le souligner pour ne pas trop rapidement assimiler le péché de ce fils à une conduite dépravée mais bien à sa prétention d’autonomie, à se passer du père et à son besoin d’impressionner les autres.
Bref, ce fils a essayé d’imiter son père avec le plus de brio possible, sans réaliser que ses ressources étaient limitées.
Mais revenons au père. Pourquoi a-t-il laissé partir son fils ?
Quand on voit un peu plus loin l’émotion des retrouvailles, on imagine volontiers le déchirement de ce départ brutal.
Mais le père aimait trop son fils pour le retenir.
L’amour n’est pas possessif, il donne et laisse libre.
Mais quelle souffrance pour ce père ! Quel brisement !
Pensez-vous que le fils avait conscience de la souffrance de son père ?
Et toi ? Es-tu conscient de la souffrance de Dieu quand tu t’éloignes de lui et que tu veux contrôler toi-même ta vie ?
Sans parler de grands reniements, est-ce que tu as conscience de briser le cœur de Dieu par toutes ces prétentions d’autonomie, quand tu cherches à te valoriser aux yeux des autres.
14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là et il commença à manquer du nécessaire.
15 Alors il alla se faire embaucher par l’un des propriétaires de la contrée. Celui-ci l’envoya dans les champs garder les porcs.
16 Le jeune homme aurait bien voulu apaiser sa faim avec les caroubes que mangeaient les bêtes, mais personne ne lui en donnait.
17 Alors, il se mit à réfléchir sur lui-même
Survient la crise, la famine, le besoin. Merci Seigneur pour les crises !
Dieu utilise souvent des difficultés, des conflits, des échecs ou d’autres incidents de notre vie pour nous parler. Sachons comprendre ce langage des événements, ces incidents par lesquels Dieu attire notre attention sur des choses que nous avons essayé de refouler.
« Au jour du malheur, réfléchis » nous dit l’Ecclésiaste.
C’est ce que fait ce fils, et c’est la pensée de son père, bon et généreux, qui l’a convaincu de revenir. Cette pensée du père ne l’a jamais quitté.
Il sait que malgré l’affront qu’il lui a fait, son père ne le rejettera pas.
Il renonce à toute prétention et décide de confesser son péché, sa faillite.
Il voulait supplanter le père, être seul maître de sa vie.
Il se retrouve moins que fils, prêt à reconnaître non seulement son échec mais encore la folie de sa prétention, son péché.
Une remarque encore au sujet du père : Celui-ci n’est pas intervenu pour récupérer son fils dans le pays lointain et lui éviter la honte et la déchéance.
C’est par amour, encore, qu’il l’a laissé aller jusqu’au bout.
Dieu ne nous soulage pas toujours tout de suite car il veut nous retrouver complètement. Pour cela il faut être passé par le fond.
Où est le fond ? Cela ne dépend que de toi.
Le fond c’est le point à partir duquel on remonte ; et on remonte dès que l’on reconnaît honnêtement son péché.
«Tant que je me suis tu, mes os se consumaient» disait David au Ps. 32.
Voyons les retrouvailles maintenant :
- Ce père qui attend en guettant l’horizon,
- qui se met à courir vers son fils dès qu’il le voit. Totalement inconvenant pour un vieillard ! Mais qu’importe les convenances et le jugement des autres. Le père ne voit plus que le fils bien aimé.
- Le fils ne fait pas l’économie de sa confession « Mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi, je ne mérite plus d’être considéré comme ton fils »…. C’est tout.
Non, il ne termine pas son discours tant de fois répété dans sa tête sur le chemin du retour.
Non, il ne demande pas cette place d’ouvrier qui était son seul espoir de retrouver une vie décente
Oui, il vient de réaliser dans les bras de son père, dans son accueil si bouleversant, dans ces manifestations d’amour si extravagantes, il vient de réaliser à cet instant même la folie de sa dernière stratégie d’autonomie.
Au milieu des cochons, il a expérimenté douloureusement son incapacité à s’en sortir tout seul, loin de son père ; là, dans les bras du père, il réalise sa folie de vouloir s’en sortir tout seul, près du père, en s’appuyant sur les ressources du père mais en restant autonome.
S’il ne demande pas cette place d’ouvrier, ce n’est pas par opportunisme face à un accueil plus favorable que prévu, mais bien parce qu’il a fait un pas de plus à cet instant même, dans son retour vers le père.
Oui, il vient de réaliser que son seul bonheur était dans sa position de fils, qu’il ne pouvait pas la mériter mais seulement l’accepter
Le fils est restauré aussitôt aux yeux de tous dans la position qu’il n’avait jamais quitté dans le cœur du père. L’habit, la bague, les sandales en témoignent.
Manifestations d’amour, débordement de joie,… tout y est pour démontrer à ce fils qu’il est vraiment important pour son père, et que toutes ses tentatives de valorisation de soi avortées sont bien ridicules à côté.
Et le fils ainé dans tout cela ?
Comme je l’ai souligné au début, c’est bien pour ceux qui lui ressemblent, pour les pharisiens, pour plusieurs d’entre nous, que Jésus raconte cette histoire.
Le fils ainé avait exactement le même problème que sont frère cadet : il recherchait par tous les moyens à être aimé, admiré, reconnu.
Il avait visiblement mieux réussi mais il était enfermé dans son rôle de fils modèle, travailleur infatiguable et modèle de vertu. Il est enfermé dans sa logique légaliste. Le jugement porté sur son frère révèle ses fantasmes comme je l’ai déjà suggéré.
L’acceuil donné à son frère boulverse ses valeurs et le révolte.
Mais sa colère lui offre une possibilité de se dévoiler. En critiquant son père (« Jamais tu ne m’as donné un chevreau pour faire la fête avec mes amis ») il montre combien il est loin du père.
Le cadet était perdu au loin, lui est perdu à la maison. Il ne connaît pas son père, il ne le comprend pas. Il ne comprend pas cet amour extraordinaire, totalement fou.
Pourtant le père l’aime tout autant que son jeune frère, mais il n’a pas pu en faire l’expérience car il a cherché à gagner le respect et l’attention du père par ses propres efforts.
Oui Jésus aime ces religieux qui le critiquent tout autant que les pécheurs notoires avec lesquels il est à table.
Les uns comme les autres ont besoin d’entendre un message d’espoir. Les uns comme les autres ont besoin d’un Sauveur, ils ont besoin de réaliser l’amour de Dieu pour eux, un amour inconditionnel.
Les pécheurs méprisés par les religieux, ont conscience de leur besoin et sont totalement réceptifs au message de Jésus.
Les religieux, les modèles de vertu sont beaucoup plus durs. Ils n’ont besoin de rien. Ils trouvent leur satisfaction dans l’admiration de leur entourage, mais ils ne sont pas heureux.
Jésus termine son histoire sans préciser la réponse du fils ainé.
A chacun de répondre pour lui-même.
Je suis personnellement persuadé qu’il découvrira lui aussi le véritable amour de son père. L’image de la pièce perdue et retrouvée dans la maison le suggère.
Mon histoire personnelle me conforte dans cette assurance : j’ai longtemps fait beaucoup d’efforts pour être ce fils modèle, en étant très sévère avec ceux qui se laissaient aller. Mais Dieu m’a fait grâce et m’a ouvert les yeux. Ma vie n’a pas connu de changement spectaculaire pour mon entourage, mais j’ai connu une véritable libération dans cette révélation de Dieu.
En tout cas Jésus ne se lasse pas de tendre la main à tous, y compris a ceux qui le rejettent.
Sais-tu que tu es la personne la plus importante pour Dieu ? le crois-tu ?
Sais-tu que pour toi il a donné son propre Fils ? pour faire de toi son enfant, un fils revenu à la vie.
Toute ton insatisfaction sur ton sort, toutes tes tentatives de valorisation ne sont-elles pas ridicules à côté de cela ?
Plusieurs ici sont insatisfaits de leur sort et déçus par la vie. Je voudrais vous inviter à réfléchir sur vous-même et sur votre relation avec votre père céleste.
Tu ne vaux ni plus ni moins que le prix que tu as aux yeux de Dieu.
Ce prix c’est celui de Jésus-Christ, son fils unique. Confesse ton péché et accepte son amour.
Arrête d’essayer d’être quelqu’un d’important par toi-même.
Réjouis-toi en savourant ta position de FILS, en cultivant cette relation intime avec Lui dans la méditation et la prière.
Accepte cette position de dépendance : c’est cela vivre dans la foi.
Prions :
Père, libère-moi du besoin d’être estimé,
libère-moi du besoin d’être admiré,
libère-moi du besoin d’être loué,
libère-moi du besoin d’être consulté,
libère-moi du besoin d’être approuvé,
libère-moi du besoin d’être préféré à d’autres,
délivre-moi aussi de la crainte d’être méprisé,
de la crainte d’être oublié,
de la crainte d’être lésé,
de la crainte d’être blessé,
de la crainte d’échouer,
C’est toi, Père, qui comble tous mes besoins et qui me libère de toute crainte.
Ma seule ambition c’est d’être totalement ton fils et de réaliser le plan que tu as pour moi.
Seigneur ta grâce me suffit
Amen